Agathe BONDUAEUX
Vive avec l’eau, Redessiner l’arrière pays Dunkerquois, l’eau douce vecteur de transition
Le territoire de Flandres maritime, dans le nord de la France est un polder drainé par des canaux depuis le moyen âge. Tout un système ingénieux d’assèchement des terres, appelé wateringue, a été imaginé pour évacuer l’eau de pluie de la plaine vers la mer. Le territoire a pu ainsi être exploité facilement par l’Homme : développement des villes du littoral et des hameaux de l’arrière-pays, culture d’une agriculture intensive sur d’anciennes zones humides.
Aujourd’hui, l’organisation de ce territoire se heurte à diffèrent enjeux : enjeux hydrologiques avec une gestion de l’eau douce de plus en plus complexe, enjeux environnementaux avec un assèchement des canaux en été et des inondation en hiver suite à des manifestations d’évènements climatiques pluvieux violents et inopinés, enjeux agricoles avec l’omniprésence de l’agriculture intensive, enjeux d’évolutions et de dispersion urbaines avec un exode urbain important et des villages dortoirs qui s’étendent.
Le système actuel des wateringues ne suffit plus pour gérer l’afflux d’eau dans les canaux. Les inondations continentales se multiplient par endroit. Les zones les plus sensibles aux inondations sont les pieds de coteaux qui doivent gérer l’afflux d’eau des plaines et d’eau de ruissellement des coteaux.
Il s’agit dans ce projet de fin d’études de proposer une solution à ce phénomène en dessinant un nouvel écosystème territorial qui se base sur le stockage d’eau autours de deux zones urbaines, Bergues et Coudekerque village, proches des axes décarbonés et en pieds de coteaux. Une stratégie hydro-naturaliste permet d’élargir les canaux stratégiques et de créer une nouvelle zone humide afin de stocker ou de restituer l’eau selon les besoins. Une stratégie vivrière permet de profiter de l’eau stockée pour repenser le plan local d’Alimentation et de proposer une agriculture plus qualitative par du maraîchage. Une stratégie urbaine et mobilitaire permet de repenser l’interface entre zones urbaines et zone humide, limiter l’étalement urbain et renforcer les connections décarbonnées entres chaque zones urbaines.