Theo BLAKIME
Du meilleur de deux mondes - Les mondes africains et les bassins à flots bordelais au service d’un nouvel espace public
Bordeaux porte en elle les marques de son passé. Son passé industriel avec ses ports, ses quais, ses ponts et son passé colonial avec les quelques lieux "en mémoire de", peu nombreux et témoins du récit difficile et timide. Ces deux passés se rejoignent au nord de Bordeaux, dans les bassins à flots, symbole de l’âge d’or de l’industrie passée mais aussi d’un renouveau urbain : les hangars et silos devenus friches doivent s’adapter, les étendues bitumeuses aussi, des axes paysagers se créent. Cependant, il reste un lieu qui, dans cette stratégie de renouveau et reconquête des bassins à flots, reste verrouillé spatialement, vide d’usage, et représente 3ha d’un potentiel espace public à créer : les cales sèches de Bordeaux.
Avec quels outils ? Les défis d’aujourd’hui et de demain témoignent non seulement de la pluralité des réponses apportées, mais aussi des possibilités de combiner des forces à priori opposées pour donner quelque chose de mieux et d’inédit. Et au regard des problématiques historiques et urbaines évoquées plus tôt, c’est vers une collaboration entre les mondes africains et Bordeaux que ce projet se dirige. Bordeaux et ses spécificités, les mondes africains et les siennes. Les deux au service de l’universalité.
Ce site sera alors composé par un marché couvert et ouvert, un parc/jardin attenant ainsi qu’un bâtiment institutionnel, cherchant à transmettre les savoirs, éduquer, expliquer et rencontrer. On parlera alors d’espaces d’exposition, de conférences, d’amphithéâtre et d’ateliers de création : arts graphiques, musicaux, danse, construction à petite échelle.