Colin Perrier

Abandonnée depuis 2015, la friche de la Conserverie de sardines Wenceslas Chancerelle est un symbole important de la ville. Reste du passé industriel fulgurant que la ville a connu entre les années 1850 et 1910, la
conserverie a su survivre aux nombreuses crises que l’industrie et la ville entière ont connu dans la première moitié du XXe siècle.

Dans un même temps, la ville se relève doucement de la chute démographique qui a suivi ces crises, et compte plusieurs leviers potentiels importants. Le port pourrait reprendre ses activités à un rythme plein, en
tirant parti de l’expérience de ses chantiers navals et avancer dans l’innovation. Dans un même temps, la ville se révèle être particulièrement active sur le plan culturel, avec un monde artistique et associatif très fertile mais qui manque aujourd’hui clairement de structures adaptées. Ces deux leviers manquent aujourd’hui de surface dans Douarnenez pour se développer correctement.
Construite et étendue pendant 150 ans, la conserverie est un condensé d’architectures industrielles et de volumes spacieux aux plans libres portés par des charpentes aciers multiples. Elle devient donc un lieu particulièrement adapté pour accueillir ces deux leviers. Partie intégrante du patrimoine marin de la ville, elle profite également d’une position avantageuse dans la ville, au nœud de plusieurs quartiers historiques de la ville et du port industriel du Rosmeur.

Trois salles de représentation, dont une de 350 places et des ateliers d’artistes remplissent le besoin de structures culturelles. Des bureaux partagés profitent et renforcent l’interface avec le port.
L’inclusion dans le projet se fait en conservant suffisamment de la conserverie pour en garder la mémoire tout en adaptant le bâtiment aux nouveaux usagers et programmes définissant la nouvelle identité du site.

Le Parking du Centre en face de la conserverie est revitalisé en un parc et un parvis qui glisse dans la cour centrale dans le projet créant une unité de parcours reliant le port au Centre-ville au travers de la Conserverie qui porte une fois de plus ce qui fait la fierté et peut-être l’avenir de la ville.