Estelle Auray
Vladaya à Sofia : Rendons à l’eau ses vertus
Compte tenu de ses ressources hydrologiques (rivières et eau thermale), du lien à la ruralité et de l’importance du couvert végétal, et dans le contexte de stress climatique de plus en plus fréquent dans le Sud Est de l’Europe, ma proposition pour ce PFE, est de prendre Sofia comme terrain d’expérimentation, et de démontrer, que le déploiement et la diversification des usages de l’eau peuvent être à nouveau initiateurs de projets, participant à la fabrique d’une ville plus résiliente.
Ce projet propose de donner les conditions d’épanouissement de « cœurs verts » dans la ville de Sofia. Il met en place une vivification et une conservation des dynamiques écologiques déjà présentes aujourd’hui à l’état latent. Ces cœurs de vie, seront sources de vie pour la ville. Ils sont un bénéfice commun, un bien commun tout comme l’eau, de rivière ou de source dont il s’agit de développer et valoriser les usages.
Mon projet se situe aux abords d’une des rivières qui traverse Sofia, bien en amont de sa traversée du centre-ville. A la rencontre de l’eau sous deux formes particulières : eau de rivière et eau de source.
Au fil de l’eau, se dessinent 3 parcs offrant différents usages de l’eau : l’activité balnéaire, l’action bénéfique pour l’environnement des zones humides, et enfin l’activité agricole. La stratégie est d’élargir la Vladaya dans les représentations mais également dans l’espace, en développant des usages de l’eau qui s’appuient sur les potentiels existants de cette section de rivière.
Des stratégies d’épuration de l’eau par phyto épuration rendent crédibles les usages de l’eau déployés.
Les usages de l’eau (pour la baignade, l’irrigation ou la vivification d’un milieu humide) sont la clef du changement des postures vis-à-vis de l’eau. En les couplant à des discours médiateurs, ils sont initiateurs d’un cercle vertueux, qui veut qu’une rivière plus accessible et dont tous profitent, engendre plus naturellement un changement des mentalités et des pratiques, allant vers plus de respect et une dépollution.
Les discours de médiation se matérialiseront sous la forme de dispositifs pavillons, disposés au fil de la rivière. Ils prendront parfois appui sur les architectures existantes.
Parc balnéaire, milieu humide et parc agricole forment donc un grand parc linéaire au fil de la rivière.
Ce projet s’intéresse plus particulièrement à un élément déclencheur de tout ce système de parcs : un bâtiment de bains néo-palladien réhabilité, et réadapté culturellement. Le bâtiment accueille à nouveau des bains, et un programme de médiation autour de l’eau y est ajouté. L’intervention se veut simple et lisible, en bois.