Vincent Papazian

Réinvestir le vieux Vizille

Depuis les enjeux transeuropéens de la dévitalisation des centre-bourgs, ce projet de fin d’études s’essaie à une revitalisation sur-mesure pour la petite ville de Vizille, situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Grenoble, dont le centre-ancien est à l’agonie : 36% de commerces y sont fermés et plus de la moitié des maisons sont vétustes ou inoccupées. Pourtant, directement à côté, il y a le Château de Vizille, qui est le premier site touristique d’Isère avec 800.000 visiteurs chaque année.

Afin de s’expliquer ce déséquilibre troublant, une analyse territoriale de Vizille a permis de cerner les causes de sa déshérence : le règne subi de l’automobile, le manque cruel d’équipements valorisant les productions et la culture locale, et un bâti vieillissant dont plus personne ne veut, participent ensemble au délaissement d’un centre ancien qui se retrouve pris dans un cercle vicieux.

A l’appui des préconisations de la littérature sur le sujet de la dévitalisation, la stratégie de projet pour ce centre-bourg s’est peu à peu orientée autour d’une approche ‘complète’, en abordant la question de l’énergie, de l’économie, du renouveau socio-culturel. L’échelle d’action est macro-urbaine : des interventions ponctuelles s’insèrent à des points stratégiques dans le vieux centre pour le réactiver. Chaque projet est défini à l’échelle architecturale. Par une approche très littérale, énergie, économie et qualité de vie s’incarnent en trois types d’intervention : une chaufferie urbaine pour alimenter la ville, une maison du terroir pour fédérer les producteurs, un belvédère et une médiathèque pour ouvrir Vizille à son histoire et à ses paysages.

Pour parachever cet essai de revitalisation, la question du logement est traitée. Une réhabilitation "type" sur une maison représentative du vieux bâti vizillois permet de comprendre comment intervenir sur les bâtisses dépérissantes. En guise de support, l’Hôtel Lesdiguières, à l’abandon, en plein coeur de la ville, est réhabilité en logements contemporains avec des petits bureaux en rez-de-chaussée.

Ces deux volets de projet traitent des maisons "ordinaires" (l’habitat : comment vit-on à Vizille ?) et des équipements majeurs (interventions macro-urbaines : comment vit Vizille ?), pour ensemble construire une solution complète en faveur d’un retour à la vie dans cette petite ville.

Reinvesting the Old Vizille

From transeuropean devitalization stakes, this end-of-studies project tries to tackle a tailored revitalization for Vizille, a small alpine french city close to Grenoble. Its old town is in agony : 36% of its shops are definitely closed and up to 50% of its housings are dilapidated or unoccupied. Surprinsingly, directly in front of this saddening district, there is the Vizille Castle, a somptuous domain, which is the first touristic destination of the region, luring more than 800.000 visitors every year.

In order to understand this troubling mismatch, a territorial analysis of Vizille helps to understand how have we come to such a situation : the individual car reign and the obvious lack of facilities dedicated to local producers and culture are the devitalizing factors for this out-of-time town. Moreover, Vizille is made of worn out buildings that no one wants to invest into anymore.

With various preconditions processing revitalization, the strategy for a project for Vizille went towards an encompassing approach, dealing with energy, economy and socio-cultural renewal. The scale of action is macro-urban : punctual interventions set themselves in the old town. Each project is architecturally defined. With a literal approach to the mentioned axioms, energy, economy and quality of life are incarnated through 3 sorts of interventions : an urban boiler house to inject sustainable energy in the old town, a home produce house for local producers, and a belvedere + media library to open the Vizillois to their history and to their landscapes.

In order to complete this revitalization essay, the housings case is treated. A typical rehabilitation on a representative housing of the old town helps understand how to cope with old and worn out buildings. The example is given on the Lesdiguières Hotel, an house that has been abandoned for decades. This hotel becomes flats + a tiny workplace for remote workers.

These two sorts of interventions (macro-urban / housing renovation) deal with ordinary housings and major public facilities, which together could change the course of events, in order to give life back to Vizille.