Raphaël Duplessis-Stoffer
Réhabilitation des magasins Printemps de Strasbourg vers un écosystème au service de la transition énergétique
En octobre 2021, le grand magasin printemps de Strasbourg ferme ses portes après plus d’un siècle d’existence. Le bâtiment a pourtant bénéficié d’une rénovation complète en 2013, avec notamment la pose de la « peau » en façade qu’on lui connait aujourd’hui. Un an après sa fermeture, toujours aucun projet de reprise n’est apparu. Situé au centre névralgique du réseau de tram strasbourgeois, sur la place de l’Homme de Fer, le bâtiment a un fort potentiel du fait de la visibilité qu’il peut offrir à son programme.
Plus un jour ne passe sans que nous soyons rappelé à l’importance d’une « transition écologique » rapide. Les indicateurs d’émissions de CO2 ne baissent malheureusement pas plus vite ces dernières années. Il n’y a pourtant que très peu de lieu dédiés à la réflexion et la construction de solutions concrètes et réalistes. Je me suis alors intéressé à la création d’un lieu réunissant et valorisant les acteurs qui agissent pour mener à bien la transition et le grand public.
Le programme est construit selon trois grand axes : des lieux publics qualitatifs ouverts à tous, des espaces de formations et accompagnements et enfin des espaces d’incubateur et accélérateur de startups.
L’architecture du bâtiment doit répondre à un besoin de visibilité des acteurs mais être aussi un manifeste d’approche durable par sa conception. Un atrium accueillera la circulation verticale jusqu’au toit terrasse accessible au public, les utilisateurs vont ainsi à la rencontre de l’ensemble du programme lors de leur ascension. Il permet d’éclairer le centre du bâtiment, très profond, ainsi que de créer un tirage thermique en été. Les façades retrouveront la transparence d’avant l’ajout de la peau de 2013. Un traitement différencié en fonction de l’orientation permettra de tirer le meilleur parti de l’exposition au soleil selon les saisons. Le bâtiment servira aussi l’espace urbain apportant une qualité à la rue Thomann (les façades du Printemps y sont aujourd’hui quasi aveugles), ainsi qu’en apportant un espace public un peu plus large sur la place de l’Homme de Fer.