Adrien Jacquet
Réactiver les usines B de la friche Rhodiaceta avec le vélodrome Franche-Comté - inscription dans une frange sportive et culturelle - Besançon
« Finalement non. » C’est la conclusion qui arrive tous les six ans pour le projet de construction d’un vélodrome à Besançon après avoir mobilisé ce dernier comme argument électoral. Cela peut se comprendre, un équipement aussi gros, aussi couteux, qui vient occuper un terrain vacant de la couronne périurbaine pour être sous-utilisé. Il y a de quoi hésiter avant même de parler d’impact écologique.
Ces problématiques sont celles des grands équipements sportifs. Pourtant, ces lieux sont le théâtre de la vie publique collective. Ce sont de formidables agrégateurs sociaux, de super outils de santé publique préventive et d’incroyables leviers urbains qui façonnent les villes.
Ce projet de fin d’étude en architecture vise donc à montrer que les grands équipements sportifs peuvent s’intégrer aux centre urbains et participer à leur transformation dans une symbiose entre requalification de l’espace publique et vivier d’utilisateurs, permettant l’activation mutuelle de l’équipement et de la ville.
D’un héritage gallo-romain, la ville de Besançon développe un arc sportif et culturel le long des berges du Doubs. Cette dynamique aura été perturbé par la première industrialisation profitant des atouts énergétiques et mobilitaires de l’eau. Avec l’expansion urbaine et les couronnes successives, ces industries sont aujourd’hui en plein cœur de nos villes et paradoxalement exclues car en friche.
La problématique de ce projet de fin étude est donc d’étudier comment inscrire le vélodrome de Bourgogne – Franche Comté dans la transformation des usines B de la friche Rhodiacéta en un parc culturel et sportif.
Ce projet explore donc un grand équipement sportif, le vélodrome couvert de Franche-Comté, comme levier de transformation d’une friche industrielle, les usines B de la friche Rhodiacéta. L’un désenclave et façonne l’autre dans la ville en transition, l’autre apporte la proximité des usagers et la polyvalence à l’un. L’architecture produite offre un écrin qui doit permettre ces rapports vertueux. Le tout ayant lieu dans un paysage somptueux, le long du Doubs qui s’écoule au pied de la citadelle Vauban, majestueuse sur son rocher.