Vincent Cornut-Chauvinc
Le prieuré de St Donat-sur-l’Herbasse : redonner le patrimoine aux habitants.
Le prieuré de St Donat est un ensemble conventuel du XII° siècle. La ville de 4250 habitants qui s’était historiquement construite autour de ce noyau fortifié prend le large. Les commerces ont quitté peu à peu le centre médiéval pour rejoindre les zones commerciales en périphérie. La commune fait maintenant le grand écart entre une périphérie croissante et dynamique avec la construction de nombreux logement pavillonnaire et un centre bourg boudé.
L’ensemble conventuel à l’épicentre du bourg regroupe : une collégiale où l’on célèbre toujours les offices de la paroisse, un « palais delphinal » (lieu d’exposition ponctuelle et peu régulière) et d’anciens logements de prieurs abandonnés en mauvais état. Le prieuré comme l’ensemble du centre historique est difficilement accessible : perché sur une colline et cerné par la trace des fortifications. Les ruelles étroites se voient ornementées de voitures aux pieds des façades. Dans ce contexte, il est difficile de développer une nouvelle attractivité.
Pourtant, le site accueil chaque été un festival international de musique baroque dont les concerts ont lieu dans la collégiale, la cour du cloître et le palais. Je souhaite proposer une nouvelle polarité culturelle en lien avec ce festival au sein du prieuré.
L’enjeux de ce PFE est multiple. Il s’agit d’une part de faire redécouvrir aux donatiens l’ensemble patrimonial du prieuré. D’autre part, d’y faciliter les accès et proposer une solution à la voiture dans le centre.
Pour réactiver le site, le programme proposé se développe en plusieurs entités : une école de musique et de danse, une nouvelle place publique, un café, un espace d’exposition temporaire et permanent, et une maison des habitants. Ce type d’équipement est attractif pour ramener quotidiennement des donatiens dans le centre bourg et créer un lien régulier entre les habitants et le passé de la commune.
Le projet s’intéresse également aux techniques constructives vernaculaires. Il questionne la place de matériaux oubliés dans une réinterprétation contemporaine.