Maxime Drouet
Le Commencement - De la mutation d’une zone commerciale à la ville bas-carbone
Montaigu-Vendée, 20 000 habitants, serial land killer.
Comme de nombreuses villes rurales et périurbaines, Montaigu-Vendée n’échappe pas au phénomène d’étalement urbain et d’artificialisation des terres agricoles, naturelles ou forestières. Le bourg central de cette ville fusionnée, Montaigu, a vu sa surface urbanisée multipliée par 10 entre 1950 et 2020 alors que sa population n’était multipliée que par 2. Cette dynamique urbaine est toujours à l’œuvre aujourd’hui, renforcée par la fusion avec quatre autres communes qui lui donne la visibilité d’une agglomération au cœur d’un territoire maillé de petites villes. Au cœur de la ville-centre, un centre commercial des années 1970 cherche à s’établir en périphérie pour se relancer économiquement, renforçant encore le phénomène à l’œuvre. Toutefois au vu des enjeux énergétiques, climatiques et des risques naturels, la question de la rénovation, du recyclage des espaces et de la perméabilité des sols est posée, tout comme celle de la mobilité au sein d’un territoire porté par le tout-voiture.
A travers la réhabilitation, la densification et la multifonctionnalité, ce projet vise à montrer qu’il est possible de conserver un supermarché en ville, en l’accompagnant de logements et d’activités afin de le pérenniser, de l’ancrer comme un réel quartier au sein de la ville et d’éviter l’urbanisation de sols agricoles supplémentaires. De plus, il s’agit de travailler avec l’existant, le reconvertir en usant de matériaux locaux biosourcés, de densifier et renaturer le site en le reconnectant aux quartiers environnants et à la ville en général, favorisant ainsi les mobilités douces.
Par ce projet, il s’agit donc de montrer que l’architecture peut dessiner un chemin vers la ville bas-carbone.