Théo Goyon
COUTURE ENTRE URBANISME DE DALLE ET VILLE HISTORIQUE
Ce Projet de Fin d’Études traite de la restructuration d’un urbanisme de dalle développé à Montpellier dans les années 1970 pour moderniser la ville.
Le projet original visait à séparer les flux urbains en créant un vaste espace piéton surélevé, reliant la place de la Comédie au Polygone et aux futurs quartiers modernes situés à l’Est de la ville historique.
Cependant, malgré les grandes qualités apportées en surface de cette dalle artificielle, cette approche urbaine a créé une discontinuité avec le tissu historique, notamment en isolant le quartier Duguesclin et en dévalorisant les espaces environnants qui présentent pour autant un réel intérêt patrimonial.
Ce projet s’interroge alors sur la manière de restructurer cette dalle du triangle et sa galerie commerçante pour créer une continuité et un dialogue entre l’urbanisme de dalle des années 70 et la ville historique de Montpellier.
Il propose alors de réintégrer cette dalle artificielle dans le tissu urbain historique en surmontant les ruptures physiques et sociales qu’elle a engendrées ; ainsi qu’en revitalisant les espaces sous-exploités.
Pour cela, il envisage de restructurer les flux piétonniers en introduisant une "rue haute", conservée comme axe majeur Est- Ouest, et une nouvelle "rue basse", plus intime et végétalisée, qui s’ancre dans le contexte historique.
Les intentions du projet incluent :
- la reconfiguration des bâtiments existants pour recréer des îlots à échelle humaine et une meilleure accroche transversale avec le contexte ;
- un apport de fraîcheur grâce à la végétation, l’eau et les ombres portées pour combattre l’enjeux d’îlotages de chaleur en centre-ville ;
- la réorganisation des flux pour rendre les espaces publics plus accueillants tout en offrant des espaces privés de qualité et préservés ;
- un travail architectural soigné pour assurer un dialogue entre patrimoine du XIXème siècle et patrimoine des années 70.
Enfin, en mettant la priorité sur l’utilisation de ressources locales et bio-sourcées, ces nouvelles interventions s’efforceront donc de préserver la sobriété visuelle, et de dialoguer avec les bâtiments historiques environnants, assurant ainsi une transition fluide entre les différentes époques architecturales mais également une démarche durable et respectueuse de l’environnement pour offrir un second souffle à cet urbanisme en perte de dynamisme.



















